Histoire du village

Le village actuel de SAINT-ENNEMOND, situé en Sologne Bourbonnaise, à 220 mètres d’altitude, d’une superficie de 3800 hectares et comptant 652 habitants au dernier recensement (en 2013), fut habité depuis des temps très anciens. On y trouve de nombreux vestiges préhistoriques aux Jean du Mets, aux Roussets, aux Rubis etc, vestiges que l’on peut voir au musée de Moulins.
Une grande forêt,  » Lecenne « , recouvrait tout le territoire situé entre les fleuves Loire et Allier, habité par les Gaulois Eduens. Les Romains y tracèrent une route d’Yzeure à Decize, en suivant le cours de l’Abron.
Sous le règne du roi franc Clovis II (fils de Dagobert), Ennemond (600-657), frère du préfet de Lyon, est élu archevêque de la ville en 653. Il y achève l’asile Saint-Pierre et fait construire un hôpital pour les pauvres qui sera tenu par des femmes consacrées. Sa réputation de sainteté parvient à la cour de Clovis époux de Sainte Bathide qui lui demande de baptiser son fils. Ennemond fut le premier prélat à avoir l’idée d’appeler les fidèles aux offices religieux en sonnant les cloches, exemple bientôt suivis par toutes les églises de la Chrétienté. Après la mort du roi, le maître du Palais, Ebroïn, qui a l’ambition de mettre au pas les grands, dont les évêques, ne peut supporter qu’Ennemond et son frère Delphin dénoncent ouvertement les violences commises sur ses ordres dans le diocèse. Il fait décapiter Delphin, et convoque Ennemond à son palais pour le faire tuer en route près de Chalons sur Saône, loin de ses fidèles. Son corps fut ramené en bateau, à Lyon et la légende dit que, sur son passage, toutes les cloches des églises se mirent spontanément à sonner ; ce fut là le premier de ses miracles.
Entre temps, il avait fait construire, dans une grande clairière, le Prieuré de, Saint Symphorien où il installa des religieuses bénédictines de Lyon.
L’église Saint Laurent fut bâtie au XII ème siècle. Quelques vestiges d’art roman (porche), subsistent. On peut remarquer les  » corbeaux  » presque tous différents.
Le village s’était développé autour du Prieuré. Plusieurs communautés agricoles regroupant les anciens gaulois, s’étaient installées (de 800 à 1820) aux Mesles, aux Pérards et aux Saccards et étaient habitées par les familles Château, Maître et Digonnat. Celle des Mesles regroupait 32 Familles (environ 100 personnes) sur 400 hectares de terres.
Les Bénédictines furent chassées du Prieuré en 1791 et ce dernier fut vendu comme bien national (propriété de la famille Château depuis 1842).
Saint Symphorien prit le nom de LABRON pendant la révolution puis reprit celui de Saint-Ennemond qui lui avait été donné en 1683.